Qui sommes nous?

Sensibilisés depuis longtemps sur la problématique des déchets plastiques, nous avons créé en 2006 une machine de démonstration de recyclage des plastiques. Cette machine manuelle permet de montrer comment des bouchons ou sachets plastiques peuvent être facilement transformés en d'autres objets utiles en utilisant des moules simples. La machine a été acquise par différents établissements scolaires en France en 2008/2009.

Constatant que c'est en Afrique que le problème est le plus grave,nous avons effectué en 2018 une mission au Togo en construisant une machine dans un atelier de Lomé la capitale puis en faisant de la sensibilisation au recyclage des plastiques au village d'Agbatitoé à 120 km au nord de Lomé. Ci dessous le récit notre mission dans la brousse africaine

Évidemment les plastiques sont partout sur le sol, une des causes provient des sachets d'eau de 0,5l qui sont la source principale d'eau buvable au Togo. Il s'en vend partout et pour se désaltérer le sachet est déchiré avec les dents , bu en entier, puis jeté à terre. Il n'y a pas de poubelles . C'était inutile jusqu'à l'arrivée des plastiques. La durée de vie des déchets et leur augmentation constante va poser de nouveaux problèmes sanitaires , les villageois n'en sont pas encore conscients et c'est là l'objet de notre mission.


Avec la machine de recyclage des plastiques nous avons fait des démonstrations de recyclage à l'école catholique , à l'école publique et au collège. A chaque fois les élèves ont été enthousiastes de voir que les sachets plastiques qui jonchent le sol pouvaient être transformés en chiffres et lettres utiles pour l'alphabétisation et l'affichage.Ils se sont mis spontanément à ramasser les sachets au sol pour nous les amener. Ils ont aussi eux mêmes manipulé la machine pour faire leur propres lettres. La prise de conscience du recyclage est acquise et les enfants l'amèneront dans les familles .

Le marché d'Agbatitoe a lieu tous les vendredis. Il est assez important et c'est l'occasion pour les villageois de s'approvisionner en ustensiles, vêtements, nourritures et condiments. C'est aussi un moment convivial pour boire un verre en retrouvant des connaissances. La fréquentation étant importante, nous avons obtenu du responsable du développement du village un stand pour présenter notre action de recyclage et la machine à un large public. Les gens s’arrêtaient évidemment curieux de voir des blancs à leur marché . Nous n'avions rien à vendre mais au contraire nous leur avons proposé de leur acheter au kg les déchets plastique que nous transformerions ensuite en chiffres et lettres. Le message est bien passé. Il nous ont promis de revenir la semaine suivante avec des sacs. Notre mission nous a permis d'être présents deux vendredis. En raison de ce succès,l'association a embauché un jeune du village pour être présent au stand tous les vendredis pour l’achat des plastiques. C'est un succès , deux mois plus tard, 23 sacs de sachets d'eau ont été collectés , envoyés à Lomé et recyclés. Les villageois ont maintenant un intérêt à ramasser le plastique. Les sachets d'eau ont un circuit de recyclage qui fonctionne à la capitale.  Depuis notre passage, 300kg de plastiques sont ainsi collectés chaque mois dans ce village.


Les week-ends ont été l'occasion d'aller vers les montagnes pour sortir de la chaleur étouffante d'Agbatitoe et des conditions spartiates du logement. Nous avons emmené la machine de recyclage des plastiques au monastère de Dzobégan. Situé sur le plateau de Danyi, entouré de massifs à 800m d'altitude recouverts de forêts de montagne,le climat y est plus frais . Les moines sont très actifs en agriculture et culture de plantes médicinales. Ils produisent et vendent beaucoup de produits naturels pour améliorer la santé et développer l'économie locale.Les produits du monastère sont réputés dans tout le Togo
Ils ont fabriqué leurs propres appareils pour fabriquer l'encens et distiller les plantes. Dès qu'ils ont vu la machine à recycler, ils ont voulu absolument l'essayer . Ils souhaitent aussi les plans pour en fabriquer une au monastère. Le contact est maintenu par l'association Assemblessan-Assemblessan.



En fin de séjour, à notre retour à la capitale, nous avons pris rendez vous avec le responsable du centre de recyclage de Lomé. Le ramassage des ordures est assuré par de petites sociétés privées qui amènent leur collecte au seul centre de tri de Lomé. Il est privé et trie les déchets pour garder uniquement les produits végétaux qui sont compostés et revendus en sacs dans tout le pays comme engrais. Selon le directeur, c'est le plus grand centre de recyclage de l’Afrique de l'Ouest. Les plastiques durs sont recyclés au Ghana. Les sachets d'eau sont également achetés pour être recyclés. Mais les sachets de plastique fin blanc ou noir n'ont pas de recyclage possible et finissent en enfouissement. Ce sont justement ces plastiques qui peuvent être utilisés par la machine pour produire des petites pièces dans des moules. Le directeur a suivi la démonstration avec attention. Il va réfléchir à une application pour son entreprise.


Assemblessan Assemblessan  développe le recyclage en 2019

L'action de gestion des déchats d'Assemblessan-Assemblessan (2A) se développe en 2019 . La machine à recycler permet de faire des panneau d'affichage avec les sachets plastiques utilisés au marché et  le circuit de ramassage est maintenant organisé dans deux villages.


Les plastiques sont collectés et stockés suivant leur nature car le recyclage ne se fera pas de la même façon.PW correspond aux poches d'eau potable de 0.5l Pure Water en polyéthylène.  L'eau potable est vendue en sachets jetable dans toute l'Afrique de l'Ouest. Ils doivent être prioritairement recyclés car la grande quantité de sachet consommés  constitue une pollution importante du sol.

Un fois par mois, la collecte est rassemblée en sacs de 50kg au village et transportée à Lomé en taxi-brousse pour y être revendue aux professionnels du recyclage. Les volontaires français participent à l'action au coté des membres de l'association Assemblessan- Assemblessan et de leur président Faziza, ici à gauche..